lundi 16 mai 2011

Retour sur l'ascension du Cho Oyu (8201 m)

Texte par Wilkinson Freddie
Traduction: Mountain Hardwear France


Quelques nouvelles, de Ueli Steck et Don Bowie, sur la voie normale du Cho Oyu, la sixième plus haute montagne du monde, seulement 18 jours après son ascension en solo du Shisha Pangma. "Je suis heureux", écrit l'alpiniste de 34 ans. "Cho Oyu était une belle montagne".

Par rapport à la face sud-ouest, abrupte et déserte du Shisha Pangma, Cho Oyu, a offert à Ueli et Don une expérience différente en haute-altitude : la communauté.

Le Cho Oyu étant l'une des montagnes de 8000 m, les moins technique, la voie normale est facilement empruntée par les guides et les expéditions commerciales. Pour Ueli et Don, Cho Oyu était un test final d'aptitude physique avant de se tourner vers leur objectif final, le côté nord de l'Everest.



Gravir plusieurs pics de 8000 m dans la même saison, est aussi une question de timing. Shisha Pangma, Cho Oyu et l'Everest ne sont pas accessible à partir d'un même camp de base. Plusieurs jours de voyages, de jeep et de marche sont nécessaire pour se rendre d'une montagne à une autre. Le succès global du projet Himalaya de Ueli et Don tient essentiellement au fait, d'être au bon endroit, au bon moment pour profiter des bonnes fenêtres météo. Il n'y a qu'une petite marge d'erreur. Une seule période prolongée de mauvais temps pourrait les retarder assez longtemps pour rendre leur ascension sur l'Everest impossible.

"Même si nous n'atteignons pas le sommet du Cho Oyu, notre objectif principal reste le sommet de l'Everest.", a expliqué Ueli. "Cela signifie que le 10 mai, nous devons partir quoiqu'il arrive. Le compte à rebours a commencé… Maintenant Cho Oyu, demain l'Everest et après on rentre à la maison !"



"La plus part des gens ici, sont partis un jour avant nous pour enchainer C1 (Camp 1), C2, C3 et enfin le sommet", explique Ueli.

Ueli et Don, sont restés au camp ABC pour recevoir les toutes dernières prévisions météorologiques. Ils ce sont ensuite lancés dans un trail de 6850 m, pour bivouaquer au camp intermédiaire entre C1 et C2 dans la nuit du 4 mai. "Vers 1h du matin, nous sommes repartis dans notre ascension, parfois avec de la neige jusqu'au genoux…" explique Ueli. "la nuit a était très froide."

Ils ont atteint C2 à 7200 m d'altitude vers 3h30, et C3, à 7600 m vers 7h en même temps que les autres équipes partis, plus tôt à la conquête du sommet. "Un français très sympa nous a offert une tasse de thé." Après avoir rejoins un groupe mixte comprenant deux jeunes alpinistes Français, deux Boliviens et une poignée de Sherpas, Don et Ueli ont repris la route du sommet.



Après une courte bande rocheuse au-dessus de C3, Cho Oyu s'affiche sous un grand dôme de neige sans relief. Bien que techniquement pas trop difficile, l'accès au sommet est un véritable test d'endurance. Plusieurs grimpeurs sont redescendu au camp de base en pensant avoir atteint le sommet.

"Je me rappel ce que Miss Hawley nous a dit à Kathmandu," rapporte Ueli. "Si vous ne voyez pas l'Everest, ce que vous n'êtes pas encore au sommet !"

"Nous sommes restés sur le sommet pendant 10 minutes, pas plus, puis nous sommes redescendus."

"Maintenant, j'ai deux sommets dans les jambes", dit-il, "mais je ne me sens pas aussi bien que sur le Shisha Pangma, pourtant je suis heureux." Ueli a terminé son rapport d'ascension avec plein d'éloges envers la chaleureuse communauté que lui et Don ont rencontré sur le Cho Oyu..

"J'ai apprécié toutes les personnes que nous avons rencontré ici. Tout le monde a été très utile, et tout le monde s'est entraidé autant que possible. D'un côté, on t'offre du thé, de l'autre, tu aides un nouveau venu à mettre sa tente en place. Bien sûr, il y avait les grimpeurs et les non grimpeurs. Bien sûr, la voie d'accès est techniquement moins exigeante. Néanmoins, le sommet est à 8201 m. Chaque personne avait son propre objectif. Que tu commence à 7600 m ou que tu es besoin de 10 ou 20h pour atteindre le sommet n'a aucune importance. Chacune de ces personnes ont rapporté chez eux, leur propre expérience, et c'est ce qui est le plus important. Je vais ramener plein de bons souvenirs du Cho Oyu chez moi…"



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Source : Himalayaspeed.com

Crédit photos : Ueli Steck















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